Et puis il y a toi…

9 juin 2016 par Maman & Co 23 Commentaires

6 mois, 6 petits mois que je t’ai rencontré pour la première fois.

Eh oui maintenant 6 mois que tu fais partie de moi, que j’ai découvert que tu faisais ton petit nid en moi.

Je ne peux pas dire que l’annonce fût facile, me dire que j’allais de nouveau être maman 6 petits mois après mon by pass, bah j’ai prit peur…

Pourquoi? 

Déjà pour moi 3 enfants, après tout ce que j’ai vécu de difficile dans ma vie c’était juste magique, le rêve.

Je m’étais dit 3 c’est génial, j’aime porter la vie mais pour moi c’est fini ou alors si il y a un petit quatrième ce ne sera que bien plus tard, il était temps de penser un peu à moi, juste à moi…

Alors il y a eu le by pass, pendant le parcours, on nous demande si nous voulons des enfants ou dans mon cas d’autres enfants, ma réponse fût clairement non ou en tout cas pas dans l’immédiat…A cause de la perte de poids extrême les premiers mois avec risque de carences, on nous explique qu’il ne faut pas envisager de grossesse avant au moins 18 mois post opératoire. Ce qui bien sûr me convient puisque moi j’ai mes 3 amours …

Mon petit stérilet bien en place me voilà parti sur le chemin de la renaissance…Ma renaissance…les kilos s’envole, les carences s’installent aussi…Mais rien ne m’empêche d’être déterminé, j’ai repris goût à la vie…

Et puis un beau jour de janvier, je m’aperçois que mes copines mensuelles ne débarquent pas…Je met ça sur le compte de la perte de poids car évidemment ça peut avoir des conséquences sur nos cycles.

Et puis fin janvier quelques douleurs dans le bas ventre et une poitrine de bimbo s’installe…Euh y a un truc qui cloche là…Et voilà un test de grossesse plus tard…nous voilà aux urgences car évidement avec un stérilet ce n’est pas normal…

On me demande si je veux te garder…Un premier choc pour moi…

Je passes sur les détails de tout ce qui s’est passé ce jour là avec un gynécologue de garde qui à quand même dit que je n’étais pas enceinte…Bref …

Après le retrait du stérilet on m’annonce qu’il y a peu de chance que tu t’accroche, tu es très bas et c’est très précoce…

Après des allers retours toutes les 48h pour confirmer ta présence et ta « localisation » tu apparaît enfin à l’écran, tu es tout petit, minuscule…et ton colocataire aussi…(lui n’a pas eu ta chance…)

Je suis sous le choc, pourquoi moi? 

Je vais paraître égoïste, injuste envers ceux et celles qui souffre de ne pas avoir ma chance mais comment ça a pu arriver..

J’ai passé des jours à te pleurer, j’ai arrêté de manger, de parler, de rire, je n’avais plus goût à rien.

Et puis ma bonne fée, TA bonne fée marraine a veillé sur moi, sur toi .

J’ai eu beaucoup beaucoup de soutien de témoignages même de personnes que je ne connais que virtuellement…Et puis je t’ai senti…très très tôt et là j’ai accepté.

Alors là il a fallu prendre les choses en mains, mettre en place un suivi assez strict pour que tu grandisse bien et que tout ailles bien pour nous 2.

Je me suis gentiment fais remettre à ma place lors de l’annonce à l’infirmière qui gère nos post opératoire comme quoi c’était bien trop tôt après le by pass  (Je ne me sentais pas assez coupable déjà hein…)

J’ai beaucoup beaucoup souffert de l’estomac, je n’avais jamais ressenti ça avant, j’ai eu un traitement assez lourd et puis tout est rentré dans l’ordre au début du 4ème mois…

J’ai la chance d’être très suivi, je te rencontre une fois pas mois.

Je n’ai presque plus de carences, et oui une adorable personne m’avait conseillé de prendre de la spiruline eh beh je ne la remercierai jamais assez ça m’aide beaucoup!

Où j’en suis aujourd’hui?

Je t’aime comme tes soeurs et ton frère, tu fais partit de moi, de nous, de notre famille.

Je te regarde grandir avec beaucoup d’émotion et je ne veux plus penser à l’annonce à ce que j’ai ressenti…

Me sentir coupable? de quoi?

Finalement tu es là, tu vas bien, je vais bien je suis heureuse comme je veux que tu le sois.

La vie nous donne des cadeaux que parfois nous ne savons pas accepter mais avec un peu de soutien, de réconfort et beaucoup d’amour on finit toujours par aimer ce que l’on a.